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Vertiges : manœuvres libératoires et rééducation
Le diagnostic de VPB est pré-supposé.
En cas de besoin se référer au site VertigoClic : https://www.vertigoclic.fr
Pour le détail des manœuvre se réferer à l'article de 2018 : https://www.formathon.fr/Formathon/451/les-vertiges-examen-clinique-et-orientation-diagnostique
Vertiges : manœuvres libératoires et RF.
Maitriser et utiliser à bon escient. Comprendre la rééducation vestibulaire.
M. Christian SCACHE
Kinésithérapeute spécialisé en rééducation vestibulaire
Le V.P.P.B. ou le vertige des secondes.
Si le vertige positionnel paroxystique bénin (V.P.P.B.) reste l’une des principales causes de consultation médicale pour le motif de vertige, l’évolution des connaissances et les progrès techniques en outils diagnostics et en imagerie permettent d’affiner le diagnostic et donc de faciliter la prise en charge des patients vertigineux.
Ainsi, dans les années 90, les différentes publications sur la répartition des vertiges plaçaient le V.P.P.B. largement en tête avec 36 à 38% du motif de consultation selon les études. Donc, plus d’un patient sur 3 qui consultait pour des vertiges avait un V.P.P.B.. Plus récemment, le dernière étude de l’équipe de Munich sur une cohorte de 17718 patients estime seulement à 17.1% la part du V.P.P.B. pour l’ensemble des consultations liées aux vertiges. Et, en 2022, une étude chinoise n’en dénombre que 14%, autant que les vertiges centraux et derrière le P.P.P.D. (Persitent Perceptual Postural Dizziness) à 17%. Nous ne sommes plus à un patient sur 3 mais à un patient sur 7 qui ont réellement un V.P.P.B.
Pourtant, 70% des patients que nous recevons dans nos cabinets de rééducation vestibulaire, viennent avec une prescription ou une indication de V.P.P.B., problème de «cristaux» généralement à tort.
La méconnaissance des vertiges des médecins généralistes et même de certains ORL sont les causes de cette énorme différence ce sur diagnostic de VPPB.
Le V.P.P.B. peut être primaire d’origine traumatique ou idiopathique, ou secondaire dans les suites d’une Maladie de Menière, d’une névrite vestibulaire, d’une ostéoporose, un prédiabète… La clinique et les tests diagnostiques doivent impérativement répondre à l’anatomo-physiologie de l’oreille interne et l’observation du nystagmus positionnel sera primordiale dans l’élaboration du diagnostic. Il faudra particulièrement veiller à regarder la latence d’apparition de ce nystagmus, son sens et sa forme, la notion de crescendo-décrescendo, son inversion lors du retour à l’orthostatisme et pour finir la diminution des signes avec la répétition des manœuvres.
L’adage «Chaque vertige d’origine périphérique a son pendant d’origine centrale» s’applique également au V.P.P.B.. En effet, la migraine vestibulaire, la SEP (sclérose en plaque), les AVC de la fosse postérieure, les dilacérations de l’artère vertébrale postérieure… peuvent mimer aisément un V.P.P.B.. On passe ainsi d’une pathologie purement bénigne à une pathologie potentiellement létale. Il faut également penser au vertige de position, de changement de position qui sont souvent pris pour un VPPB.
La HAS (Haute Autorité de Santé) dans ses recommandations de bonne pratique de décembre 2017 relève que «l’identification du ou des canaux incriminés ainsi que la résolution des symptômes est essentiellement clinique, et requiert la maitrise de stratégies et de gestes thérapeutiques, à la fois précis et complexes, dont la maîtrise ne s’improvise pas. L’expertise du clinicien détermine la précocité du diagnostic, ainsi que la qualité et la sécurité du traitement du patient atteint de VPPB. Il est donc indispensable que chaque clinicien soit équipé d’une VNS, expérimenté et légitimé par une formation spécifique incluant des enseignements théoriques et des stages pratiques afin d’éviter les traitements inadaptés, voire inutiles, et générant des coûts supplémentaires.
Les médecins non spécialisés et les masseurs-kinésithérapeutes doivent donc suivre une formation continue spécifique pour exécuter les tests diagnostiques adéquats et les manœuvres thérapeutiques adaptées à la prise en charge du VPPB.»
Pour conclure, il n’y a aucune médication pour le V.P.P.B., le problème étant mécanique, seul un diagnostic avec VNS suivi de la manœuvre libératoire en sera le traitement exclusif.
Si le vertige positionnel paroxystique bénin (V.P.P.B.) reste l’une des principales causes de consultation médicale pour le motif de vertige, l’évolution des connaissances et les progrès techniques en outils diagnostics et en imagerie permettent d’affiner le diagnostic et donc de faciliter la prise en charge des patients vertigineux.
Ainsi, dans les années 90, les différentes publications sur la répartition des vertiges plaçaient le V.P.P.B. largement en tête avec 36 à 38% du motif de consultation selon les études. Donc, plus d’un patient sur 3 qui consultait pour des vertiges avait un V.P.P.B.. Plus récemment, le dernière étude de l’équipe de Munich sur une cohorte de 17718 patients estime seulement à 17.1% la part du V.P.P.B. pour l’ensemble des consultations liées aux vertiges. Et, en 2022, une étude chinoise n’en dénombre que 14%, autant que les vertiges centraux et derrière le P.P.P.D. (Persitent Perceptual Postural Dizziness) à 17%. Nous ne sommes plus à un patient sur 3 mais à un patient sur 7 qui ont réellement un V.P.P.B.
Pourtant, 70% des patients que nous recevons dans nos cabinets de rééducation vestibulaire, viennent avec une prescription ou une indication de V.P.P.B., problème de «cristaux» généralement à tort.
La méconnaissance des vertiges des médecins généralistes et même de certains ORL sont les causes de cette énorme différence ce sur diagnostic de VPPB.
Le V.P.P.B. peut être primaire d’origine traumatique ou idiopathique, ou secondaire dans les suites d’une Maladie de Menière, d’une névrite vestibulaire, d’une ostéoporose, un prédiabète… La clinique et les tests diagnostiques doivent impérativement répondre à l’anatomo-physiologie de l’oreille interne et l’observation du nystagmus positionnel sera primordiale dans l’élaboration du diagnostic. Il faudra particulièrement veiller à regarder la latence d’apparition de ce nystagmus, son sens et sa forme, la notion de crescendo-décrescendo, son inversion lors du retour à l’orthostatisme et pour finir la diminution des signes avec la répétition des manœuvres.
L’adage «Chaque vertige d’origine périphérique a son pendant d’origine centrale» s’applique également au V.P.P.B.. En effet, la migraine vestibulaire, la SEP (sclérose en plaque), les AVC de la fosse postérieure, les dilacérations de l’artère vertébrale postérieure… peuvent mimer aisément un V.P.P.B.. On passe ainsi d’une pathologie purement bénigne à une pathologie potentiellement létale. Il faut également penser au vertige de position, de changement de position qui sont souvent pris pour un VPPB.
La HAS (Haute Autorité de Santé) dans ses recommandations de bonne pratique de décembre 2017 relève que «l’identification du ou des canaux incriminés ainsi que la résolution des symptômes est essentiellement clinique, et requiert la maitrise de stratégies et de gestes thérapeutiques, à la fois précis et complexes, dont la maîtrise ne s’improvise pas. L’expertise du clinicien détermine la précocité du diagnostic, ainsi que la qualité et la sécurité du traitement du patient atteint de VPPB. Il est donc indispensable que chaque clinicien soit équipé d’une VNS, expérimenté et légitimé par une formation spécifique incluant des enseignements théoriques et des stages pratiques afin d’éviter les traitements inadaptés, voire inutiles, et générant des coûts supplémentaires.
Les médecins non spécialisés et les masseurs-kinésithérapeutes doivent donc suivre une formation continue spécifique pour exécuter les tests diagnostiques adéquats et les manœuvres thérapeutiques adaptées à la prise en charge du VPPB.»
Pour conclure, il n’y a aucune médication pour le V.P.P.B., le problème étant mécanique, seul un diagnostic avec VNS suivi de la manœuvre libératoire en sera le traitement exclusif.