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> Mot de passe oublié Je n'ai pas de compte Créer un compte* Devenir parents c’est comme une énorme tourmente qui secoue les parents au moment de la rencontre avec le bébé quel qu'il soit, considéré comme difficile ou pas = besoin d'un soutien important, mais aussi opportunité unique pour changer et progresser.La maternité représente un travail psychique de maturation et d’intégration.
* Cela prend du temps : Lorsqu’une petite fille ou un petit garçon joue à la poupée ou à la famille, on peut dire qu’ils se préparent à devenir parents, que cela continue pendant l'imaginaire de l'adolescence mais on peut dire que la période décisive où se met en place la capacité d’être parents se situe durant la grossesse et au cours des premiers mois et des deux ou trois premières années de vie de l'enfant.
* Devenir parent est un processus, une crise maturative qui déstabilise, une crise qui entraîne, même lorsque tout va bien, un bouleversements émotionnel important, un sentiment d'insécurité, un questionnement sur soi-même (qui suis-je ? quel homme, quelle femme suis en train de devenir ? quel père, quelle mère vais-je être avec mon bébé ? etc.)
1. Cette crise développementale sera abordée en fonction de l'organisation de la personnalité du sujet d’une part, de son histoire psychique d'autre part (notamment de la façon dont les conflits infantiles ont été gérés dans le passé) et enfin du soutien familial, médical, social, rencontré par les futurs parents à l'occasion de cette grossesse et de cette naissance.
2. Cette crise maturative s'accompagne d'une importante vulnérabilité psychique. Cette vulnérabilité psychique inhérente à la grossesse peut par ailleurs être renforcée par différents facteurs :√ Problèmes somatiques (diagnostic anténatal et dépistage), pour la maman, pour le bébé
√ Difficultés dans les liens (avec son compagnon, avec sa propre mère, ruptures, carences affectives,
√ Troubles dépressifs
√ Précarité et isolement
√ Antécédents de deuils et traumas,
√ Fragilité psychique des parents, de la mère
1. Il représente d'abord souvent la concrétisation de l'union des parents (amour)Tout cela a des conséquences sur le travail d'idéalisation de la mère et du père et sur la façon dont les parents vont accueillir l’enfant dans sa réalité, tellement différente de ce qu’ils avaient imaginée.
2. Mais il représente aussi le prolongement de chacun de ses parents, l’inscription de chacun d’eux dans une lignée qui le transcende, un cadeau fait aux parents des parents.
3. Avoir un enfant, cela aide à lutter contre l'idée de sa propre finitude, cela entretient l'illusion d’une victoire contre la finitude, contre la mort.
4. Il est censé tout réparer : l'enfance inaccomplie des parents, les échecs qu’ils ont rencontrés (« lui au moins il sera aimé » entend-on fréquemment les désirs insatisfaits, (« lui au moins il pourra choisir sa profession ») il est censé tout réussir, tout accomplir, tout soigner : la solitude, la dépression, les deuils (combien d’enfants conçus volontairement ou involontairement en période de deuil, de perte d’un être cher, de chômage, de rupture familiale.
5. si les parents ont une grande fragilité narcissique, s’ils ne sont pas du tout sûrs d'eux-mêmes, de leur capacité à être de bons parents pour leur bébé, eh bien si ce bébé se révèle peu gratifiant (par exemple qu’il est de très petit poids ou parce qu’il a un souci de santé, même minime, il est possible que cela soit insupportable pour les parents et certains peuvent alors s'effondrer complètement.
* La mère est moins apte à comprendre son bébé et à s’adapter à ses demandes.Afin de prévenir la survenue de troubles psychologiques ultérieurs chez l'enfant, il est important de repérer et de traiter dès que possible les signes de dépression postnatale présentée par une jeune mère.
* Elle éprouve moins de plaisir dans la relation avec son bébé et elle est moins engagée dans des échanges avec lui.
La dépression postnatale va avoir des conséquences dans le développement psychique du bébé qui risque de présenter deux types de difficultés :
* Une problématique de séparation plus grande (attachement moins confiant)
* Des performances cognitives moindres
* Elle survient entre le début du deuxième mois et la fin de la première année du post-partumElle s’installe lentement, elle peut s’installer en anténatal.
* Deux pics de survenue : entre la sixième et la 12e semaine et le deuxième semestre
* C’est une véritable dépression même si la symptomatologie dépressive est atypique
* Les symptômes sont d’intensité légère et modérée
* Le risque suicidaire est faible
1. Signes peu spécifiques :
–tendance à pleurer
–Labilité de l’humeur, renforcée le soir
–Découragement
–Fatigue épuisement lassitude intellectuelle et physique
–Perte des intérêts habituels
–Insomnie d’endormissement
–Troubles de concentration et de mémoire
2. Signes spécifiques
–Sentiment d’incapacité physique et psychique à répondre aux besoins du bébé
–Absence de plaisir à pratiquer les soins au bébé, sentiment d’être inadaptée aux besoins du bébé
–Phobie d’impulsion
–Irritabilité instabilité agressivité
–Anxiété
–Plaintes somatiques (Céphalées, douleurs abdominales etc.)
1. Importance de la dépression maternelle :2.5 Interactions Mère-bébé :
Idées suicidaires
Ralentissement psychomoteur
Score élevé à ‘EPDS
2. impact :
Sur la relation avec le bébé,
Sur la capacité à s’occuper du bébé
3. Existence de facteurs de risques associés ayant eux-mêmes un impact sur la relation avec le bébé :
Relation conflictuelle avec le partenaire
Isolement
Statut socio-économique bas (attention)
4. absence de facteurs protecteurs :
Absence de support familial (GMM et P)
Absence d’aide concrète
Absence de figure substitutive pouvant s’occuper du bébé.
* Expérience du still-face, interactions pauvres, bébé hypostimulé
* Interactions répétitives, discontinues, dévitalisées
* Interactions comportementales :o Moins d’interactions visuelles
o Moins de mimiqueso Moins d’interactions vocales* Interactions affectives :o Tristesse des échanges, pas de plaisir dans l’échange.
o La mère est moins en capacité de réagir de façon ajustée et adaptée aux besoins de son bébé, elle a parfois du mal à les percevoir.
* Un bébé qui naît c'est comme un cosmonaute sans sa combinaison : il va être complètement dépendant de son entourage, notamment de ses parents. Il a donc besoin que sa mère supporte cette dépendance totale et absolue. Il a besoin que sa mère supporte de faire passer ses propres besoins après les siens (accepter de mal dormir, de renoncer à une sortie, de garder un bébé malade etc).C’'est tout cela qui va permettre au bébé de se sentir dans une certaine sécurité émotionnelle et de construire un sentiment continu d'exister. On voit combien une femme déprimée, aura du mal à proposer cet environnement à son bébé.
* Un bébé a besoin qu'on soit attentif et adapté à ses besoins, à ses demandes.
* Un bébé a besoin de sentir que sa mère a du plaisir à être avec lui, à s'occuper de lui, et qu'elle est engagée dans les échanges avec lui (que les soins ne soient pas mécaniques et qu'ils ne représentent pas une corvée mais un plaisir).
* Le bébé a besoin d'attention et de continuité et de cohérence dans les soins. il a besoin d'être compris et accompagné dans ses besoins.
* Il a besoin que sa mère puisse rêver, penser à lui.
* Un bébé a besoin d'être tenu, contenu (holding de Winnicott).
* Permet de détecter une baisse de l’humeur en période postnatale, et de ce fait, d’identifier des femmes susceptibles de souffrir de dépression postnatale.Le dépistage de la DPM est difficile, parce que la symptomatologie est atypique
* L’une des fonctions les plus utiles de l’EPDS, est d’aider les femmes à parler de ce qu’elles ressentent ; L’EPDS leur donne la permission d’évoquer leurs émotions en même temps qu’elle donne aux professionnels la possibilité de les entendre. L’EPDS offre aux femmes un cadre les encourageant à exprimer leurs sentiments et les rassure sur le fait qu’elles ne sont pas les seules à les éprouver.
* Peut être utilisé à partir des 6 semaines du bébé. La labilité émotionnelle des toutes premières semaines peut induire de façon trompeuse des scores élevés chez certaines femmes. Cette échelle n’a donc pas été validée pour une utilisation dans les toutes premières semaines de vie du bébé.
* Les femmes qui ont un score élevé ne présentent pas toutes une dépression post natale, et un score zéro ne veut pas dire qu’il n’y absolument pas de dépression.
* Savoir qu’il est possible de parler de ses sentiments et de ses émotions peut aider en soi à prévenir les troubles affectifs, en permettant aux femmes de se rendre compte qu’elles ressentent une baisse de moral et en leur donnant la possibilité de chercher l’aide dont elles ont besoin.
* « Est-ce que ce que nous disons est-ce que ce que nous nous faisons va renarcissiser cette femme, ce couple, leur bébé,
* Est-ce que cela va renforcer l'estime qu'ils peuvent avoir d’eux-mêmes ? est-ce que cela va renforcer la confiance qu'ils ont en eux, en leur bébé ?
* Ou encore : comment repérer et soutenir ce qui peut être réanimé de leurs compétences parentales ?
* Ou encore : que pouvons-nous offrir à cette femme, à cet homme, pour qu'ils puissent exprimer leurs compétences maternelles, paternelles ?
* « Sur quoi vous pouvez vous appuyer ? » les aider à repérer les ressources sur lesquelles ils peuvent compter, les leurs propres, celles de leur bébé, celles de leur entourage
* Introduire ou réintroduire le père.
* Oser aller vers eux, au-devant d’eux
* Pleurer ne signifie pas dépression, ne signifie pas systématiquement quelqu'un qui va mal !
* Permettre que la femme, le couple, se sentent partie prenante de façon active dans l'attente de la venue de son propre enfant. Cela implique qu'ils puissent exprimer leurs propres ressentis par rapport à la grossesse, par rapport à l'échographie, par rapport à l'enfant etc. « comment allez-vous ? où en êtes-vous ? qu'est-ce que vous en pensez ? vous imaginiez quoi ? et le papa, il en pense quoi ? »
* Supporter de ne pas répondre à ce que vient de dire la mère parfois, parce que répondre à une question très souvent ferme le débat, baillonne la parole de l'autre; répondre à une question empêche d’entendre ce qu'il y a derrière, comme la peur, le rejet, la colère par exemple, et donc empêche de le nommer et empêche la femme de prendre conscience de l'émotion qui l'envahit. (« vous êtes inquiète ? ça vous fait quoi de penser à ça ? »)
* « De quoi avez-vous besoin pour vous préparer à l'arrivée de ce bébé ? pour penser à l'arrivée de ce bébé ?
* Questions les plus ouvertes possibles, réponses plutôt sous forme d'étonnement que de conseils, laissant aux parents de l'espace pour leurs pensées, pour le ressenti, prendre le risque de nous laisser surprendre par ce que dit l'autre. Ne pas se précipiter pour mettre du sens psychologique sur ce qui serait une nouvelle forme d’emprise.
* Plus les personnes vont présenter des failles narcissiques, plus elles ont besoin de notre empathie.
* Contenir la souffrance parentale : écouter le désarroi, les doutes, l’angoisse ou l’agressivité des parents sans répondre, sans juger, sans trop de réaction, avec empathie, allège la relation des parents sur leur propre enfant.