Le resurfaçage articulaire dans la coxarthrose
Le resurfaçage de hanche
: Alternative à la prothèse de hanche chez les sujets jeunes et/ou
sportifs
Dr Adrien Lons, Pr Julien Girard
Service d’Orthopédie C, Hôpital Salengro, CHRU de Lille, 59037 Lille
France
Domaine Universitaire Médecine et sport, Université Lille2 Droit et
Santé
Le resurfaçage de hanche a été réintroduit à la fin des années 90 suite à
l’évolution des matériaux prothétiques. Le resurfaçage
de hanche consiste à implanter sur latête fémorale
une cupule métallique s’articulant avec une cupule acétabulaire. Le resurfaçage
de hanche possède ainsi de nombreux avantages par rapport à une prothèse totale
de hanche « classique » : préservation de l’ensemble du stock
osseux fémoral, respect de la biomécanique coxo-fémorale, aucune possibilité de
modifier la longueur de jambe, aucun risque de luxation, proprioception conservée,
aucune douleur de cuisse, reprise chirurgicale facilitée et aussi reprise
possible des activités sportives sans aucune restriction (ni d’impact, ni de
mouvement). En effet, les sports même à haut impact comme la course à pied
(marathon, trail…), les arts martiaux, le football sont possibles avec un
resurfaçage. L’absence d’inégalité de longueur après un resurfaçage constitue
un atout majeur par rapport aux prothèses classiques. De nombreuses études ont
ainsi démontrés la possibilité de pratiquer des sports tels que le marathon ou
le rugby avec un resurfacage. Enfin, l’absence de luxation est un élément
capital quand on sait qu’il s’agit de la première cause de révision pour les
prothèses classiques chez les patients jeunes et actifs. Ainsi, des mouvements
de grande amplitude (grand écart frontal par exemple) totalement interdits avec
une prothèse classique sont autorisées avec un resurfacage.
Le resurfaçage exige une technique opératoire très précise et impose que
le chirurgien soit très expérimenté sur cette technique .En effet, la pose d’un
resurfaçage requiert une position très précise. C’est pour cela que la Haute
Autorité de Santé impose via un décret publié au Journal Officiel en 2013 un
nombre minimal de 50 poses/an par chirurgien pour être habilité à la pratiquer.
C’est ainsi que le CHRU de Lille via le Pr J. Girard est devenu le seul centre
de référence national sur cette technique. En effet, une faible pratique de
cette chirurgie spécifique expose à des malpositions et à des reprises
précoces.
Le re s’adresse à des patients ayant bon capital osseux et une arthrose
centrée. indication idéale est représentée par une coxarthrose chez le sportif
de moins de 65 ans. Une ostéonécrose majeure, une ostéoporose constituent à
l’inverse des contre-indications du fait de la qualité osseuse médiocre.
Les principaux implants de resurfaçage de hanche ont
désormais 18 ans de recul avec des taux de non ré-opération dépassant
les 95 %. Au CHRU de Lille, avec désormais 10 ans de recul, le taux de non
ré-opération est de 99.1%.