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Otoscopie
OTOSCOPIE : Les otites
Docteur Ky Tran NGUYEN
1) Introduction
L’otoscopie ou comment regarder une oreille et que faire ?
Elle consiste à l’examen de l’oreille externe, le conduit auditif externe, le tympan et l’oreille moyenne.
Elle doit faire partie d’un examen complet ORL et bilatéral.
Elle est précédée d’un interrogatoire sur les antécédents, les circonstances des symptômes, des signes associés
Le but de l’atelier est d’évoquer les pathologies fréquemment rencontrées en ville.
a) Le pavillon :
Les éruptions
Les traumatismes
Les infections
La chirurgie des oreilles décollées.
b) le conduit auditif externe et le tympan :
Le bouchon de cérumen
Les otites, quand et quelle goutte auriculaire, quand et quelle antibiothérapie.
Les corps étrangers
c) l’oreille moyenne :
L’otite séromuqueuse
L’otite moyenne aigue
Les otites chroniques simples ou compliquées
2) Rappel
L’oreille comprend 3 parties : l’oreille externe, moyenne et interne.
L’oreille externe est formée du pavillon, du conduit auditif externe et de la couche épidermique du tympan.
L’oreille moyenne est formée de la mastoïde, de la caisse du tympan, qui est tapissée de muqueuse.
La couche fibreuse du tympan constitue la séparation entre l’oreille externe et l’oreille moyenne.
L’oreille moyenne est en communication avec le pharynx via la trompe d’Eustache
Il existe des facteurs de risque d’OSM ou d’OMA
-Endogènes :
L’hérédité, OMA ou OSM dans l’enfance
Les trisomies 21, malformations crânio-faciales, fente vélopalatine, insuffisance vélaire, pathologie ciliaire, déficit immunitaire, certaines carences
-Exogènes :
Absence d’allaitement maternel
Tabagisme passif
Les collectivités
La pollution atmosphérique
La saison avec les infections virales
L’hypertrophie des tissus adénoïdiens
3) L’otite séromuqueuse (OSM)
L’OSM se définit comme un épanchement de l’oreille moyenne depuis plus de trois mois..
Deux théories existent :
• mécanique : la dépression de l’OM entraîne une transsudation au travers des capillaires de la muqueuse.
• Inflammatoire : l’agression virale ou bactérienne de la muqueuse provoque un exsudat.
Le modèle actuel est une inflammation qui entraîne un épaississement de la muqueuse, ce qui modifie les capacités d’échange gazeux et est responsable de la diminution de la pression partielle en oxygène et une dépression chronique (les 2 hypothèses se rejoignent).
4) L’otite moyenne aigüe (OMA)
Les modifications de l’épithélium par les virus respiratoires au décours des infections contribuent à favoriser l’adhésion et la multiplication des bactéries normalement présentes dans le rhinopharynx (Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae, Moraxella catarrhalis) .
Elles colonisent l’OM via la trompe d’Eustache, surtout lorsque le tapis mucociliaire est altéré lors des infections par certains virus respiratoires.
La majorité des OMA est d’origine virale ( 90%)
Seule 10% sont d’origine bactérienne qui va évoluer vers une otite collectée.
Les germes responsables des OMA de l’enfant de plus de trois mois sont ceux présents dans le rhinopharynx. Deux germes prédominent : Haemophilus influenzae, pneumocoque.
D’autres germes sont parfois retrouvés : staphylocoque doré, staphylocoque épidermidis, streptocoque pyogène, parfois des germes anaérobies.
La clinique peut orienter vers un des germes fréquemment rencontrés :
OMA avec conjonctivite purulente : Haemophilus Influenzae
OMA, fièvre supérieure à 38,5°, algique : Streptocoque pneumoniae
En fonction de l’âge, du stade de l’OMA, un traitement symptomatique, associé ou non à une antibiothérapie sera prescrit.
En cas d’OMA collectée une antibiothérapie probabiliste sera mise en route .
Références :
• Otites infectieuses de l’adulte et de l’enfant, item 147, umvf.univ-nantes.fr, collège français d’ORL et de chirurgie cervico-faciale
- Recommandations de bonne pratique, antibiothérapie par voie générale dans les infections respiratoires hautes, SFORL.
• Recommandation pour la pratique clinique, utilisation des gouttes et poudres à usage auriculaire, SFORL
• Les otites moyennes aigues, E .Lescanne et coll, EMC ORL, 20-085-A-10
• Pathologie acquise de l’oreille externe, O Mallard et coll, EMC ORL, 20-070-A-10
• Iconographies :
• Dr Christian Deguine
• Pr Christophe Vincent
• Collection personnelle
Docteur Ky Tran NGUYEN
1) Introduction
L’otoscopie ou comment regarder une oreille et que faire ?
Elle consiste à l’examen de l’oreille externe, le conduit auditif externe, le tympan et l’oreille moyenne.
Elle doit faire partie d’un examen complet ORL et bilatéral.
Elle est précédée d’un interrogatoire sur les antécédents, les circonstances des symptômes, des signes associés
Le but de l’atelier est d’évoquer les pathologies fréquemment rencontrées en ville.
a) Le pavillon :
Les éruptions
Les traumatismes
Les infections
La chirurgie des oreilles décollées.
b) le conduit auditif externe et le tympan :
Le bouchon de cérumen
Les otites, quand et quelle goutte auriculaire, quand et quelle antibiothérapie.
Les corps étrangers
c) l’oreille moyenne :
L’otite séromuqueuse
L’otite moyenne aigue
Les otites chroniques simples ou compliquées
2) Rappel
L’oreille comprend 3 parties : l’oreille externe, moyenne et interne.
L’oreille externe est formée du pavillon, du conduit auditif externe et de la couche épidermique du tympan.
L’oreille moyenne est formée de la mastoïde, de la caisse du tympan, qui est tapissée de muqueuse.
La couche fibreuse du tympan constitue la séparation entre l’oreille externe et l’oreille moyenne.
L’oreille moyenne est en communication avec le pharynx via la trompe d’Eustache
Il existe des facteurs de risque d’OSM ou d’OMA
-Endogènes :
L’hérédité, OMA ou OSM dans l’enfance
Les trisomies 21, malformations crânio-faciales, fente vélopalatine, insuffisance vélaire, pathologie ciliaire, déficit immunitaire, certaines carences
-Exogènes :
Absence d’allaitement maternel
Tabagisme passif
Les collectivités
La pollution atmosphérique
La saison avec les infections virales
L’hypertrophie des tissus adénoïdiens
3) L’otite séromuqueuse (OSM)
L’OSM se définit comme un épanchement de l’oreille moyenne depuis plus de trois mois..
Deux théories existent :
• mécanique : la dépression de l’OM entraîne une transsudation au travers des capillaires de la muqueuse.
• Inflammatoire : l’agression virale ou bactérienne de la muqueuse provoque un exsudat.
Le modèle actuel est une inflammation qui entraîne un épaississement de la muqueuse, ce qui modifie les capacités d’échange gazeux et est responsable de la diminution de la pression partielle en oxygène et une dépression chronique (les 2 hypothèses se rejoignent).
4) L’otite moyenne aigüe (OMA)
Les modifications de l’épithélium par les virus respiratoires au décours des infections contribuent à favoriser l’adhésion et la multiplication des bactéries normalement présentes dans le rhinopharynx (Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae, Moraxella catarrhalis) .
Elles colonisent l’OM via la trompe d’Eustache, surtout lorsque le tapis mucociliaire est altéré lors des infections par certains virus respiratoires.
La majorité des OMA est d’origine virale ( 90%)
Seule 10% sont d’origine bactérienne qui va évoluer vers une otite collectée.
Les germes responsables des OMA de l’enfant de plus de trois mois sont ceux présents dans le rhinopharynx. Deux germes prédominent : Haemophilus influenzae, pneumocoque.
D’autres germes sont parfois retrouvés : staphylocoque doré, staphylocoque épidermidis, streptocoque pyogène, parfois des germes anaérobies.
La clinique peut orienter vers un des germes fréquemment rencontrés :
OMA avec conjonctivite purulente : Haemophilus Influenzae
OMA, fièvre supérieure à 38,5°, algique : Streptocoque pneumoniae
En fonction de l’âge, du stade de l’OMA, un traitement symptomatique, associé ou non à une antibiothérapie sera prescrit.
En cas d’OMA collectée une antibiothérapie probabiliste sera mise en route .
Références :
• Otites infectieuses de l’adulte et de l’enfant, item 147, umvf.univ-nantes.fr, collège français d’ORL et de chirurgie cervico-faciale
- Recommandations de bonne pratique, antibiothérapie par voie générale dans les infections respiratoires hautes, SFORL.
• Recommandation pour la pratique clinique, utilisation des gouttes et poudres à usage auriculaire, SFORL
• Les otites moyennes aigues, E .Lescanne et coll, EMC ORL, 20-085-A-10
• Pathologie acquise de l’oreille externe, O Mallard et coll, EMC ORL, 20-070-A-10
• Iconographies :
• Dr Christian Deguine
• Pr Christophe Vincent
• Collection personnelle