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L'édito 2017 du Président

La Médecine est-elle toujours … un Art ?

De nombreux historiens, philosophes, scientifiques se sont penchés sur la question.

Parmi les multiples définitions, le Littré nous enseigne que l’Art « c’est la manière de faire une chose selon une méthode, selon des procédés souvent enseignés par des Maîtres ». Cela pourrait suffire. Mais alors pourquoi ne dit-on pas que l’enseignement est un Art alors qu’il existe un Art d’enseigner ?

Il y a autre chose. Le sens diffère s’il est conjugué au pluriel : les Beaux Arts, ceux qui sont du ressort de l’intelligence, de l’esprit, de la sensibilité, de l’affectif, du créatif…

Le Médecin est-il donc un artisan ou un artiste ? Les deux sont sans doute indissociables. Bien sûr le médecin a une méthode, des procédés qui lui sont enseignés par ses pairs lors de sa formation : les enseignements universitaires, les stages hospitaliers et extra hospitaliers, la déontologie, l‘éthique.

Mais cela ne suffit toujours pas car on oublie l’objet de cet Art : l’humain, cet être complexe, unique qui fait naître un colloque singulier si spécifique à notre exercice et  avec la notion essentielle du secret qui sacraliserait presque la profession. 

Sans doute les sciences humaines (sociologie, anthropologie, psychologie) sont insuffisantes à notre enseignement trop élitiste avec une sélection scientifique forte.

Mais  aujourd’hui, avec le modernisme certes nécessaire, son hyperspécialisation, ses technologies numériques exponentielles, ses applications robotisées, cette  spécificité humaine qu’est l’empathie ne perdrait-elle pas sa place essentielle ?

L’imagerie médicale de demain aura-t-elle plus besoin de techniciens et d’ingénieurs informatiques que des médecins ? D’autres spécialités n’échapperont pas à cet envahissement technologique.

Le forum de cette année « une médecine sans médecin » nous apporte un éclairage nouveau sur cette évolution de la profession médicale. Si nous souhaitons qu’elle demeure un Art, il nous faudra ne pas oublier ce devoir d’humanité qui est le nôtre et cela surtout pour le médecin de proximité, celui qu’on appelle le généraliste, à qui bien des vertus sont attribuées, proclamé pivot du système de santé mais qu’aucune autorité à ce jour n’accepte de valoriser …

Un jour peut-être ?

Dr Patrick LEROUX, président

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